La construction passive

La construction passive est parfaitement isolée. Elle protège des excès de températures autant l’hiver que l’été et exige une performance énergétique très élevé.

Le fondement du « passif » est basé sur les apports de chaleur naturelle émanant de l’intérieur de l’habitat (électroménager, habitants) et de l’extérieur (ensoleillement) qui suffissent à chauffer l’habitation. En Europe, nous pouvons avoir besoin d’un chauffage supplémentaire mais ce chauffage ne sert qu’à compenser les pertes de chaleur. Avec un logement passif, ces pertes sont réduites pour s’approcher de 0.

La technique de construction passive repose sur trois principes : L’isolation, la ventilation et l’étanchéité.

L’isolation : Pour garder la chaleur, il faut bien isoler les parois, le toit, les portes et les fenêtres : en un mot, l’enveloppe. Une attention toute particulière doit être portée à certains points du bâtiment pour éviter les ponts thermiques qui pourraient laisser échapper la chaleur. Pour cette raison, une isolation par l’extérieur est privilégiée. Pour les portes et les fenêtres, il est nécessaire de privilégier la qualité et le triple vitrage (en particulier sur les façades nord, voire est et ouest) pour les parties vitrées.

La ventilation : Dans un bâtiment passif, la ventilation se fait par l’utilisation d’un système mécaniquement contrôlée double-flux. Cette VMC permet de renouveler l’air en continu libérant l’air intérieur vicié sortant tout en filtrant et réchauffant l’air extérieur entrant.

L’étanchéité : Dans tout bâtiment, l’étanchéité à l’air est primordiale. Elle garantit une meilleure isolation et surtout la pérennité de l’ouvrage. Dans la construction passive, elle permet d’éviter les pertes thermiques et tout passage d’air, la ventilation étant le seul passage d’air obligé.

Dans un souci de pérennité, nous n’utilisons que des panneaux de fibre de bois dense faisant office de frein vapeur sur nos parois isolées en paille et soignons particulièrement la mise en œuvre des raccords d’étanchéité sur nos chantiers pour éviter les points de rosée.

Il y a souvent confusion entre l’architecture bioclimatique et la construction passive. Une conception bioclimatique n’est pas obligatoire pour obtenir un bâtiment passif et ne respectera pas forcement les critères du passif. Les deux techniques de construction nous paraissent complémentaires car elles permettent de bénéficier des apports de chaleur naturel pour réduire drastiquement, voire éliminer, les factures de chauffage.

Effectivement, le bâtiment passif consomme beaucoup moins d’énergie qu’un logement « classique ». « La dépense énergétique pour le chauffage doit être quatre fois moindre que celle d’une maison respectant la réglementation thermique 2005 (et dix fois moindre qu’un bâtiment pré-existant) » – source lamaisonpassive.fr.